Un photographe ayant été oubliée: James Ashfield
James Ashfield
Section 28, Lot 27 NW- East Half
James Ashfield naît à Bytown, le 10 octobre 1847, d’immigrants irlandais, John et Elizabeth Ashfield. Il a continué l'entreprise commerciale que son père avait commencée dans laquelle il s'est spécialisé dans la vaisselle et la verrerie. En 1872, James Ashfield était l'un des fondateurs de Western Methodist Church.
Mais James Ashfield était aussi un photographe. Vers 1884, le photographe montréalais bien connu William Notman ferme son studio d’Ottawa. Ashfield prend la relève du studio situé au 98, rue Wellington, face aux édifices du Parlement, le baptise Royal Studio and Art Rooms, et y vend des photos de politiciens connus, de personnages publics et d’événements contemporains, de même que des albums et des cadres.
À partir du début des années 1890, Ashfield ne se présente déjà plus comme photographe. Néanmoins, sa brève carrière fut marquée par deux réussites.
En 1885, il photographie la célèbre peinture de Robert Harris des Pères de la Confédération, exposée dans les édifices du Parlement, et en vend des copies dans son studio. Plus tard, la peinture originale est détruite dans l’incendie de 1916. Le tableau
Les Pères de la Confédération, sans doute la plus connue des toiles de Robert Harris, est une des nombreuses œuvres d’art importantes qui ont été détruites dans l’incendie de 1916. Commandé initialement en 1883 pour commémorer la Conférence de Charlottetown de 1864, le tableau a par la suite été élargi pour inclure également la Conférence de Québec de 1864. Ces deux rencontres ont jeté les bases de la Confédération en 1867. La version définitive du tableau illustrait 33 Pères et le secrétaire, Hewitt Bernard. L’œuvre a été exposée dans l’édifice original du Parlement en 1884. Après la destruction du tableau dans l’incendie de 1916, le gouvernement a demandé à Harris de le reproduire, mais celui-ci a refusé à cause de son âge avancé.
De plus, M. Ashfield réalise une série de photographies des voyageurs de la région d’Ottawa qui furent sélectionnés pour l’Expédition sur le Nil, une mission courageuse mais méconnue qui visait à secourir Khartoum et à sauver le majorgénéral Charles Gordon. Ces images sont uniques et constituent le seul document photographique de cet étrange chapitre dans l’histoire militaire canadienne.
L'expédition du Nil, parfois appelée l'expédition de relève de Gordon (1884–85), est une mission britannique qui avait pour but de relever le major-général Charles Gordon à Khartoum au Soudan. Ce dernier avait été envoyé au Soudan afin d'aider les Égyptiens à évacuer le Soudan après que le Royaume-Uni ait décidé d'abandonner le pays à la suite de la rébellion du Mahdi auto-proclamé, Mahommed Ahmed. Un contingent de canadiens fut recruté afin d'aider les Britanniques à naviguer leurs petits bateaux sur le Nil. L'expédition du Nil fut la première mission outre-mer des Canadiens dans un conflit de l'Empire britannique, même si les voyageurs du Nil étaient des employés civils ne portant pas l'uniforme.
M. Ashfield meurt à Ottawa le 19 mars 1922, sa carrière de photographe ayant été oubliée par les journaux locaux qui ont fait état de son décès.