Général Charles Foulkes : l'héritage de la libération
Section 27, Range G, Grave 224
Le général Charles Foulkes était un chef militaire distingué dont la carrière s'est déroulée à des moments cruciaux de l'histoire du Canada et du monde. Né à Stockton-on-Tees, en Angleterre, le 3 janvier 1903, il déménage au Canada avec sa famille et s'installe finalement à London, en Ontario.
Foulkes a commencé son parcours militaire en rejoignant la Milice canadienne en 1926, où il s'est montré très prometteur. Ses capacités sont rapidement reconnues et, en 1937, il suit les cours de l'École d'état-major de Camberley, en Angleterre, où il est félicité pour ses solides compétences et sa détermination.
Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate en 1939, Foulkes est déjà major au sein de la 3e Brigade d'infanterie canadienne, ce qui marque le début d'une carrière remarquable en temps de guerre. Gravissant rapidement les échelons, Foulkes a commandé diverses unités, faisant preuve d'une connaissance tactique et d'un leadership exceptionnels. Il a notamment dirigé la 2e Division d'infanterie canadienne pendant la campagne de Normandie et a ensuite pris le commandement du 1er Corps canadien en Italie et dans le nord-ouest de l'Europe. Le général Charles Foulkes a joué un rôle essentiel dans la libération des Pays-Bas pendant la Seconde Guerre mondiale, laissant une trace indélébile dans l'histoire du pays et s'attirant la gratitude du peuple néerlandais.
En mai 1945, alors que la guerre en Europe touchait à sa fin, Foulkes s'est retrouvé à négocier avec le général allemand Johannes Blaskowitz la reddition des forces allemandes aux Pays-Bas. Cette rencontre a lieu à l'hôtel de Wereld à Wageningen, une ville qui deviendra bientôt synonyme de la libération du pays. Malgré les difficultés logistiques, notamment l'absence de machine à écrire pour finaliser le document de reddition, Foulkes fait preuve de patience et de détermination. En présence du prince Bernhard des Pays-Bas, Foulkes veille à ce que les conditions soient acceptées, jetant ainsi les bases de la reddition officielle du lendemain.
Le 5 mai 1945, le général Blaskowitz a officiellement remis toutes les forces allemandes aux Pays-Bas au général Foulkes, marquant ainsi la fin de l'occupation nazie dans le pays. Cet événement capital a apporté joie et soulagement au peuple néerlandais, qui avait enduré des années de privations sous la domination allemande. Le leadership et la diplomatie de Foulkes au cours de ces négociations ont permis non seulement d'obtenir la reddition, mais aussi de jeter les bases de la réconciliation et de la reconstruction des Pays-Bas après la guerre. Son rôle dans la libération de la Hollande témoigne de son courage, de son intégrité et de son engagement en faveur de la liberté et de la justice.
Après la guerre, M. Foulkes a continué à servir le Canada avec distinction. Il est nommé premier chef d'état-major général et devient ensuite président du Comité des chefs d'état-major. M. Foulkes a joué un rôle important dans l'élaboration de la position militaire du Canada à l'époque de la guerre froide, en plaidant en faveur d'initiatives telles que l'Accord sur la défense aérienne de l'Amérique du Nord (NORAD).
Son dévouement et ses contributions aux Forces armées canadiennes ont été largement reconnus, ce qui lui a valu d'être nommé Compagnon de l'Ordre du Canada. Foulkes a pris sa retraite en 1960 mais a continué à partager son expertise en enseignant à l'université de Carleton jusqu'à son décès à Ottawa en 1969.
Aujourd'hui, son héritage perdure grâce aux artefacts et aux souvenirs conservés au Royal Canadian Regiment Museum à London, en Ontario, garantissant que ses remarquables réalisations continuent d'inspirer les générations futures.