General Henry Duncan Graham Crerar : Chef militaire et diplomate canadien
Section 27, Range G, Grave 226
Henry Duncan Graham Crerar, né à Hamilton (Ontario) le 28 avril 1888 et décédé à Ottawa le 1er avril 1965, était un officier distingué de l'armée canadienne et un diplomate. Formé au Collège militaire royal de Kingston (Ontario) de 1906 à 1909, Crerar entame une carrière militaire qui s'étend sur les deux guerres mondiales et sur le service diplomatique d'après-guerre.
Pendant la Première Guerre mondiale, Crerar a servi avec distinction en tant qu'officier de l'artillerie de campagne canadienne sur les champs de bataille de France et des Flandres, se voyant décerner l'Ordre du service distingué pour sa bravoure et ses tactiques novatrices. Après la guerre, il a poursuivi sa carrière militaire, s'élevant au rang de lieutenant-colonel dans l'état-major général du Corps canadien.
Dans l'entre-deux-guerres, Crerar poursuit ses études au Camberley Staff College, en Angleterre, et occupe divers postes d'état-major, notamment au War Office, à Londres, et au Quartier général de la Défense nationale, à Ottawa. Ses talents de stratège et d'organisateur sont largement reconnus, ce qui lui vaut des nominations et des responsabilités importantes au sein de l'armée canadienne.
À l'approche de la Seconde Guerre mondiale, on fait appel à l'expertise de Crerar pour se préparer à l'éventualité d'un conflit. Il joue un rôle essentiel dans la planification de la mobilisation, le recrutement et les programmes de formation, veillant à ce que le Canada soit prêt à contribuer efficacement à l'effort des Alliés.
Pendant la guerre, Crerar a occupé des postes cruciaux, notamment celui de brigadier général au quartier général militaire canadien à Londres, puis de vice-chef et de chef de l'état-major général à Ottawa. Son leadership a permis d'améliorer l'efficacité de l'appareil militaire et de superviser l'entraînement et le déploiement des forces canadiennes.
C'est au cours de la Seconde Guerre mondiale que Crerar s'est le plus illustré, en commandant la 1re Armée canadienne. Sous sa direction, l'armée a joué un rôle important dans des campagnes cruciales, notamment la bataille de la trouée de Falaise et la campagne de Rhénanie. Malgré des problèmes de santé, le sens de la stratégie et le commandement de Crerar ont assuré le succès des opérations alliées.
Alors que les troupes de la Première armée canadienne se préparaient à quitter les Pays-Bas en 1945, le général Crerar a laissé un message d'adieu sincère pour exprimer sa gratitude et sa fierté à l'égard de leur service. La pancarte, portant son nom et ses sentiments, témoigne de sa profonde reconnaissance pour les sacrifices et les exploits accomplis pendant la guerre.
« C'est ici que je vous souhaite un heureux et rapide retour à la maison, et de trouver la joie à la fin de tout ceci. Vous rapportez chez vous une bonne part de la magnifique réputation gagnée par les Canadiens dans toutes les opérations dans lesquelles ils ont participé à cette guerre. Une bonne réputation un joyau sans prix. Maintenez la – dans l'intérêt de nous tous, d'hier et d'aujourd'hui – et dans les jours à venir. Je sais que vous serez chaleureusement accueillis lors de votre retour. Montrez leur que les unités et les appelés canadiens qui vous suivront auront tous un "bienvenue chez toi" lorsqu'ils reviendront. Bonne chance à chacun de vous - et merci pour tout. (HDG Crerar) Général ».
Après la guerre, Crerar a supervisé le processus de démobilisation et a ensuite occupé des postes diplomatiques en Tchécoslovaquie, aux Pays-Bas et au Japon. Son héritage en tant que chef militaire et diplomate reste important, ses contributions à la victoire des Alliés lors de la Seconde Guerre mondiale et son rôle dans l'élaboration de la diplomatie d'après-guerre consolidant sa place dans l'histoire du Canada.
Crerar est entré à l'hôpital le 24 mars 1965 et est mort dans son sommeil plus d'une semaine plus tard, le 1er avril, à l'âge de 76 ans, à quelques semaines de son 77e anniversaire. Il est enterré avec tous les honneurs militaires au cimetière Beechwood à Ottawa.