Une vie de journalisme et de diplomatie - Fulgence Charpentier
Fulgence Charpentier
Section 38, Grave 63
Fulgence Charpentier est né à Sainte-Anne-de-Prescott en Ontario le 29 juin 1897. Au cours de sa longue et fructueuse vie il a comblé une grande variété de postes, y compris des postes diplomatiques, politiques et bureaucratiques. Mais son premier amour est le journalisme. Il a commencé à travailler au journal Le Devoir de Montréal à l’âge de 18 ans. Comme plusieurs autres jeunes hommes de sa génération,
M. Charpentier se joint aux Forces canadiennes en 1918, mais la guerre se termine avant de se rendre outre-mer. Il demeure dans l’armée après l’Armistice afin de travailler dans un hôpital militaire sur le campus de l’Université McGill à Montréal.
Après avoir quitté le secteur militaire en 1922, il commence à traiter des affaires parlementaires pour Le Droit. Il devient le membre aux plus longs états de service de la Galerie de la presse parlementaire. Les premiers articles sur l’environnement unilingue d’alors ont été déterminants à ce que les autorités fédérales augmentent la visibilité du français au sein de la fonction publique. Durant le cours de sa carrière, il a de plus rédigé pour La Presse de Montréal et Le Soleil de Québec.
M. Charpentier a été à la tête du Bureau de Censure du Gouvernement canadien durant la Deuxième Guerre mondiale, mais en 1947, il se joint au ministère des Affaires externes et passe les prochaines décennies à l’étranger, en premier en tant qu’attaché culturel et finalement en tant qu’ambassadeur. Il a notamment été porte-parole de l'ambassadeur Georges Vanier à Paris et a travaillé comme diplomate de 1946 à 1968 dans plusieurs pays d'Afrique francophone et d'Amérique du Sud. C'est en Afrique que Charpentier a rencontré le Dr Albert Schweitzer, dont il a défendu l'œuvre.
Quelques années après son retour au Canada, M. Charpentier est nommé rédacteur en chef au journal Le Droit. M. Charpentier a pris sa retraite à l’âge de 71 ans, mais a continué de rédiger une chronique hebdomadaire sur la politique internationale pour le journal Le Droit pour les trente années suivantes.
En 1978, il a été fait membre de l'Ordre du Canada et a été promu officier en 1998. Ce n’est qu’à ce moment, à l’âge de 101 ans, que sa santé chancelante a forcé M. Charpentier à remiser sa fidèle machine à écrire.
Il est décédé le 6 février 2001.