Leader civique et pionnière de la santé des femmes : Ella Hobday Webster Bronson
Ella Hobday Webster Bronson - Section 50, Lots 119, 120, 128
Ella Hobday Webster est née le 1er septembre 1846 à Portsmouth, Virginie à Nathan Burnham Webster un éducateur proéminent du Sud de l’Amérique. La famille déménage à Ottawa en 1862, alors qu’à un certain moment elle ren-contre son futur mari, Erskine Bronson. Le couple se marie en Virginie en 1874 avant de retourner dans la Capitale canadienne et débuter une famille. Mme Bronson met l’accent sur son rôle de mère, et débute sa carrière publique de manière sérieuse seulement une fois que ses fonctions domestiques primaires et l’éducation des enfants sont passées.
Entre 1890 et 1892, Mme Bronson sert au sein de divers comités officieux afin de meubler le nouvel institut des infirmières. Elle est aussi trésorière pour la cueillette de fonds visant à offrir aux soldats d’Ottawa des éléments réconfortants du-rant la Guerre de l’Afrique du Sud. Un membre loyal du St Andrew’s Presbytarian Church, elle est active dans sa société de missionnaires féminines et siège au sein de plusieurs comités.
En 1893 Ella Bronson répond à un appel de Lady Aberdeen afin d’aider à l’établissement du Conseil national des femmes au Canada. Même si elle agit comme déléguée auprès de divers con-grès nationaux, elle s’implique de manière plus constante au niveau local, où se trouve l’ensemble des travaux du Conseil. Les Conseils sont associés au niveau national selon une for-mule de fédération libre.
Ces Conseils servent à éduquer d’éventuelles chefs féminines telle que Mme Bronson; grâce à cette entité, les femmes apprennent à connaître les besoins économiques et sociaux de leur communauté et acquièrent un réseau de contacts féminins; le tout offre aussi un forum légitime à partir duquel les femmes peu-vent exercer leur autorité et défendre la famille chrétienne au meilleur de leurs habiletés. À titre de vice-présidente du Conseil des femmes local d’Ottawa de 1894 à 1911, Mme Bronson siège au sein de comités afin d’encourager l’enseignement des sciences do-mestiques dans les écoles secondaires de la ville, la création d’un système de bibliothèque libre, et l’établissement de chalets pour les tuberculeuses.
En 1894, elle lance l’Associated Charities of Ottawa, une entité visant à coordonner les efforts de diverses agences, établir des normes pour les récipiendaires de charité et offrir des programmes de placement pour les per-sonnes sans emploi. La culmination des projets publics de Mme Bronson est la fondation et l’opération fructueuse de l’Ottawa Maternity Hospital.
Avec Mme Bronson comme présidente et un Conseil d’administration féminin l’hôpital ouvre ses portes en 1895, et fonctionne jusqu’au milieu des années 1920, alors qu’il est absorbé par l’Hôpital Civic. La plus grande partie de son financement est obtenu par Mme Bronson grâce à ses contacts dans l’élite du gouvernement et de l’industrie du bois, et elle agit comme présidente pendant près de 30 ans. Façonné selon un nou-veau modèle d’hôpital médical, l’Ottawa Maternity Hospital offre des services obstétriques aux femmes, dont la plupart ne paie qu’un montant minimal. On évite tout agenda religieux, même si l’on accepte le soutien de groupes religieux, et ne se préoccupe pas de la pureté morale des patientes, comme le font certaines institutions. Le professionnalisme est à l’honneur et à compter de 1897, un cours de certification de trois mois est offert aux infirmières des autres hôpitaux.
Elles sont formées en soins postnataux, médicaux et nutritionnels pour les nouvelles mamans en plus des questions prénatales et obstétriques. Lors du 25e anniversaire de l’Hôpital en 1920, on avait formé 600 infirmières, et lors de sa fermeture on avait desservi plus de 10 000 patientes. Le 3 février 1925, Elle Bronson remet sa propriété à la ville; elle tombe malade le lendemain et décède une semaine plus tard.
La contribution d’Ella Bronson à sa communauté, dans une vie privée de fonctions et de gentillesse et dans une carrière publique à haut profil, était représentative de ce que désirait une légion de femmes qui désiraient reformer la société. L’Ottawa Journal nous rappelle sa vie d’engagement lorsqu’on dit d’elle «qu’elle est une figure notable, qui a offert ce qu’il y a de mieux pour le service public». Mme Bronson décède le 11 février 1925.