L'une des premieres éducatrices en santé dans les communautés autochtones du Nord canadien - Dre Ethel G. Martens
Dr. Ethel G. Martens
Section 47, Lot 216, Tombe 2
Née le 19 juillet 1916 à Le Pas, au Manitoba, Ethel Martens débuta sa carrière comme enseignante dans cette province. Elle poursuivit sa formation comme éducatrice sanitaire du gouvernement provincial, avant d’obtenir en 1957 une maîtrise en santé publique de l’Université de Californie, à Berkeley. Ethel Martens revint au Canada et commença à travailler à la Direction générale des services médicaux de Santé Canada en 1958, début d’une illustre carrière publique.
À Santé Canada, Ethel Martens élabora un programme de formation en soins de santé primaires qui fut utilisé au service des collectivités autochtones dans le nord du Canada. En 1958, elle a été recrutée par le gouvernement du Canada pour être la première éducatrice nationale en matière de santé, responsable des communautés autochtones indiennes et inuites.
Après une bourse de trois mois avec l'Organisation mondiale de la santé, passée à étudier des programmes de santé pour les peuples autochtones aux États-Unis, au Mexique et au Guatemala, elle est revenue au Canada et a fondé un programme national pour former des agents de santé communautaires.
Après avoir achevé son doctorat en médicine préventive sociale à l’Université de la Saskatchewan en 1973, Ethel Martens fut nommée professeure agrégée d’éducation de la santé et de santé communautaire au Centre universitaire pour les sciences de la santé au Cameroun, en Afrique. Elle y resta jusqu’en 1979, après quoi elle retourna au Manitoba pour devenir directrice générale de la Northwest Health Clinic à Winnipeg.
En 1982, elle prit sa retraite de la fonction publique à Ottawa, où elle demeura active dans son domaine. Ethel Martens fut la première secrétaire générale de la Baha’i International Health Agency.
La Communauté internationale bahá'íe représente la communauté bahá'íe mondiale, dont les membres viennent de toutes les origines nationales, ethniques, religieuses, culturelles et socio-économiques, représentant un échantillon représentatif de l'humanité. À ce poste, à la demande de l’Universal House of Justice, elle commença à travailler pour intégrer les soins de santé primaires dans les programmes de perfectionnement de Baha’i en Amérique du Sud et en Afrique – dans 83 pays au total.
Son travail créa des programmes de formation sensibles aux exigences culturelles qui permettent aux habitants locaux de prendre la responsabilité de leurs propres services de santé.
Durant sa carrière, Ethel Martens siégea également à un comité consultatif du Conseil privé et collabora avec l’Agence canadienne de développement international et l’Organisation mondiale de la santé. On considère que la prépondérance qu’elle a accordée aux soins préventifs et curatifs a influencé un large éventail de travailleurs médicaux et que, par son exemple, elle a été une source d’encouragement pour les femmes dans le domaine des soins de santé.
Ethel Martens a été décorée de l’Ordre du Canada le 31 octobre 1998.
Pionnière dans le secteur des soins de santé primaires, elle a oeuvré au Canada, en Afrique et en Asie pour amener les personnes défavorisées à prendre elles-mêmes le contrôle de leur vie. Entant que l'une des premières éducatrices sanitaires dans les communautés autochtones du Nord canadien, membre d'une équipe de soins de santé publique envoyée par l'ACDI en Afrique et Secrétaire exécutive de l'Agence internationale Baha'i pour la santé, elle a enseigné aux populations locales comment assumer la responsabilité de leurs propres services de santé. L'accent qu'elle a toujours mis sur la prévention et sur les soins curatifs a influencé des travailleurs médicaux de plusieurs secteurs. Par son exemple, elle a été une source d'inspiration pour les femmes qui travaillent dans le domaine de la santé.
Elle mourut peu de temps après, le 10 décembre 1998.