
Commémorer le 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale
Il y a quatre-vingts ans, le monde sortait de l’un des chapitres les plus sombres de son histoire. La Seconde Guerre mondiale, un conflit qui a touché tous les continents et coûté la vie à des dizaines de millions de personnes, a officiellement pris fin en 1945. Pour le Canada, cet anniversaire est bien plus qu’un jalon historique. C’est un rappel solennel du sacrifice, de l’unité et de notre responsabilité collective.
Plus d’un million de Canadiens et de Terre-Neuviens ont servi en uniforme pendant la Seconde Guerre mondiale. Ils ont combattu sur terre, en mer et dans les airs. Des plages de Normandie aux champs de France, des montagnes d’Italie aux cieux d’Europe et de l’Atlantique Nord. De Dieppe à la libération des Pays-Bas, les troupes canadiennes ont combattu aux côtés de leurs frères et sœurs alliés pour la paix, la liberté et la justice.
La fin de la guerre n’a pas été facile. Elle a été gagnée grâce à un courage inouï, à une résilience remarquable et au prix de plus de 45 000 vies canadiennes. Nos soldats n’étaient pas des conquérants. Ils étaient des libérateurs. Leur héritage s’inscrit non seulement dans les honneurs militaires, mais aussi dans le cœur reconnaissant de ceux qu’ils ont libérés et dans la paix que nous connaissons depuis des générations.
La contribution du Canada à la victoire alliée a dépassé le champ de bataille. Au pays, les Canadiens ont travaillé sans relâche dans les industries de guerre, sur les fermes, dans les hôpitaux et par d’innombrables actes de service. Nous avons donné tout ce que nous avions. Notre temps, notre travail, nos ressources et nos proches. L’effort de guerre fut national dans son ampleur et profondément personnel dans son coût.
Alors que nous soulignons ce 80e anniversaire, nous ne devons pas laisser le temps effacer le souvenir de ceux qui ont servi. Au Cimetière militaire national du Canada, situé dans le Cimetière Beechwood, les noms des disparus témoignent de leur devoir et de leur dévouement. Chaque pierre tombale raconte une partie de notre histoire commune. Chaque vie perdue est une promesse que nous devons tenir. Celle de ne jamais les oublier.
Dans les derniers jours de la guerre, le général canadien H.D.G. Crerar s’est adressé à ses troupes à l’aide d’un message affiché sur un panneau aux Pays-Bas. Ses mots demeurent un appel intemporel au souvenir :
« Vous repartez avec votre part de la magnifique réputation acquise par les Canadiens dans toutes les opérations auxquelles ils ont participé pendant cette guerre. Une telle réputation est un bien inestimable. Maintenez-la, pour nous tous, passés et présents, dans les jours à venir. »
Honorons cet appel. Rappelons-nous de ceux qui ne sont jamais revenus, et veillons à ce que la paix qu’ils ont contribué à établir ne soit jamais prise pour acquise. En tant que Canadiens, notre héritage est fait de courage, d’unité et de sacrifices silencieux. Puissions-nous le transmettre. Aujourd’hui et pour toujours.
ous nous souviendrons d’eux.